LES PYRAMIDES

AVENTURE SOUS-MARINE. LES PYRAMIDES
Voilà maintenant plusieurs mois que j’ai définitivement posé mes valises dans le sud de la France. Enfin terminé les longs trajets en train, la remontée vers la capitale avec un sac de plongée qui dégouline

 

 

A portée de main la grande bleue me tend les bras, ce matin je rejoins mon ami Didier MARTINEZ gérant du centre de plongée AVENTURE SOUS-MARINE à SAINT-RAPHAËL.

 

A bord de la vedette en aluminium de 12m par 4m pouvant accueillir 40 plongeurs je trouve facilement ma place, mon matériel photographique sous-marin et protégé au bout des racks à bouteilles. En passant à proximité du Lion de mer, propulsé par un moteur VOLVO de 380 Cv il faut peu de temps pour rejoindre le site de plongée des pyramides situé au sud de l’île d’or au DRAMONT, pour être plus précis les roches se trouvent (L : 43″ 24,544′ N. G : 006  » 50,633′ E).

La plongée des pyramides est un alignement de plusieurs massifs immergés de  90cm jusqu’à 36m. Du débutant au plongeur confirmé tout le monde trouve l’espace de son choix pour contempler une faune et flore luxuriante, néanmoins la grandeur du site (150m) nécessite quand même de la prudence dans la gestion de sa plongée.

   

 

 

Voilà bien longtemps que je n’avais pas fais des bulles dans la grande bleu, pour la circonstance c’est avec Jean-Jacques que je m’immerge. Pour une fois c’est lentement que la descente s’effectue à la rencontre d’un monde qui me manquait. A proximité du mouillage je vérifie quand même mon lestage avant de rejoindre la partie haute de la première roche. En ce mois de juillet la température de l’eau est clémente, de nombreux anthias et apogons vont et viennent dans les entrailles du récif. La turbidité de l’eau est correcte pour la méditerranée. Dans l’espace lointain de belles gorgones rouges se détachent du rocher, fixé sur le caillou un tube souple laisse s’échapper un double panache spiralé d’un spirographe, à notre approche il ne ce rétracte pas, il faut profiter de l’occasion pour immortaliser ce ver marin (Sabella spallanzanii).

 

 

 

Au pied d’un récif une grande nacre (Pinna nobilis) du couleur rouge est enfichée dans le fond sablonneux. A cause de la diminution des espaces de posidonies, des ancrages posés n’importe où des plongeurs avides de souvenirs, ce coquillage était devenu rare. Maintenant protégé de la pêche la contemplation du coquillage est possible.

 

 

 

Le long d’une faille nous remontons vers la zone des paliers de décompression, nous apercevons au loin et dans les anfractuosités du rocher des mérous bruns. Malheureusement ils ne sont pas accessibles pour les photographier. Que cela ne tienne, nous effectuons notre décompression, c’est donc avec regret nous remontons sur le bateau.

 

 

Je garde ce moment dans ma mémoire, quelques jours plus tard c’est avec Fred que plonge avec la seule idée de pouvoir approché les beaux mérous. En méditerranée le mérou avait été chassé, pêché, de fait il n’était plus visible. Avec la mise en place du G.E.M de l’exécution de moratoire reconduit tous les 5 années, cela à permit une reconstruction progressive de cette population sous-marine. Pour cette deuxième plongée je retrouve les mérous abandonnés à l’occasion de ma précédente immersion. Equipé d’un objectif 60mm, je trouve une position favorable à l’observation de l’Elpinephelus marginatus. Dame nature est avec moi, sans faire de bulles je m’approche à 1mètre d’un magnifique spécimen. Le reste est automatique, je choisi les réglages appropriés, le mérou est capturé dans ma carte mémoire.

 

 

 

Sur une gorgone rouge je trouve un chromodoris de méditerranée (Hypselodoris elegans) d’une taille moyenne, ses 2 rhiniphores au niveau de la tête son déployés. De la catégorie des nudibranches il déploie ses branchies extérieures en forme de panache. Restons avec les nudibranches puisque sur le haut de la roche j’observe un superbe doris dalmatien. Son corps est embelli de façon aléatoire de belles taches brun foncé.

 

Voilà quand même un bon moment que nous sommes dans l’eau, Fred me rappelle à l’ordre, ayant trouvé un fanion de plongé perdu par un bateau il m’indique que je vais devoir réaliser mes paliers et bien sur abandonné se site riche en découvertes.

Pour notre remontée sur le bateau Didier a immergé la plate forme hydraulique, aucun effort est à fournir, nous sommes les derniers à remonter, nous retrouvons les autres palanquées, les discussions vont bon train. Les souvenirs de cette plongée sont dans la boîte et dans ma tête avec le souhait d’y retourner rapidement.

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